samedi 5 juillet 2025

Paris noir

Pour une fois, j'aimerais vous parler d'une exposition terminée, au cas où vous l'auriez manquée : il s'agit de Paris Noir, l'avant-dernière exposition du Centre Pompidou avant sa fermeture pour rénovation. C'était pour moi très stimulant de me replonger, à travers l'art, dans les thèmes de ma première thèse .
Cette expo avait l'objectif de mettre en lumière la présence et l’influence des artistes noirs à Paris de 1950 à 2000. Plus de 350 œuvres de plus de 150 artistes y étaient exposées. L'expo a été très populaire (et fréquentée) et elle était associée à des conférences, films, visites thématiques et podcasts. Un colloque à thème a aussi eu lieu en mars au Centre Pompidou et musée du Quai Branly sur l'identité noire et la mémoire de l'esclavage.

Or, il est clair que dans la période étudiée, les figures culturelles de référence sont les mêmes que pour ma première thèse : Léopold Sedar Senghor, Aimé Césaire et Édouard Glissant, auquel était consacrée une installation centrale évoquant l’Atlantique noir et la pensée du “Tout‑Monde”. La section que j'ai trouvé spécialement intéressante était celle liée aux résistances et à l'anti‑colonialisme : engagées politiquement, les œuvres qui y étaient exposées reflètent les luttes pour les indépendances, droits civiques, l'identité noire post-coloniale .
L'autoportrait de l'affiche était de Gerard Sekoto, il a été réalisé en 1947 et est historiquement symbolique à cause de la posture et du regard choisis.

D’autres grands nom représentés dans cette expo : Ed Clark, Bob Thompson, Romare Bearden, Christian Lattier, ainsi que des figures de la peinture, la sculpture, la photo, la vidéo parfois encore peu exposées en France. 
Certaines créations avaient été spécialement conçues pour l’expo par Valérie John, Nathalie Leroy‑Fiévee, Jay Ramier et Shuck One, avec des œuvres immersives et narratives (cartographies, collages, tissage, archives...) 
Avec cette exposition, le Centre Pompidou m'a offert la possibilité d'approfondir et parfaire ce que j'avais étudié pendant ma première vie, par une immersion très agréable dans des univers différents mais tous évoluant autour de la notion de liberté.
J'ai hâte de voir ce que le Beaubourg deviendra dans 5 ans, lors de sa réouverture.
 

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