Aujourd'hui, c'est la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes. La journée a été instituée par l'Assemblée générale des Nations Unies en 1999. Comme dans de nombreux cas similaires, la célébration de cette journée n'aura pas d'impact direct sur la violence faite aux femmes, mais elle a certainement una signification symbolique.
En ce moment, en France, l'affaire des viols de Mazan fraye la chronique. Il s'agit vraiment d'une affaire paradigmatique. Un de ses aspects le plus avilissants consiste dans le substrat d'ignorance et de sexisme qui a permis à ces crimes aberrants d'être commis.
De plus, on ne peut pas penser à un cas isolé, à un fou qui a révélé sa folie sordide après une longue période de mariage apparemment normal, car de la centaine d'hommes qui ont pris partie à ces viols de manière directe ou indirecte, aucun n'a dénoncé la situation et ce n'est que par hasard, après un épisode de voyeurisme dans un supermarché, que Dominique Pélicot a été arrêté et les vidéos des viols de sa femme Gisèle découverts sur son ordinateur. Il faut aussi souligner que le médecin de Gisèle Pélicot n'a jamais rien remarqué d'insolite malgré les maladies sexuellement transmissibles que la femme avait attrapées et ses vides de mémoire. Il (ou elle) en est même arrivé à un diagnostic de début d'Alzheimer. Il ne s'agit pas de stigmatiser un médecin, mais je veux rappeler que l'Organisation Mondiale de la Santé a démontré depuis longtemps que les femmes ne sont pas aussi bien soignées que les hommes parce que leurs indications ne sont pas écoutées avec la même attention que celles que les hommes donnent sur leurs symptômes.
Bref, cette sale affaire constitue une démonstration parfaite des liens entre le sexisme plus souterrain et socialement accepté d'une part, et les crimes contre les femmes de l'autre. Il est intéressant de se demander pourquoi et comment on en est arrivés là, mais il faut surtout prendre conscience de la nécessité d'un changement. J'espère que cette journée en fasse réfléchir certains.
En attendant, je vous rappelle qu'il existe un numéro pour aider hommes, femmes et personnes non binaires qui subissent des violences sexuelles ou sexistes. C'est le 3919
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